Vous vous en souveniez peut-être: l’arrivée en 2008 du navigateur Chrome (et sa base libre Chromium) développé par Google était perçu comme un coup d’air frais dans le marché des navigateurs et l’innovation des technologies web.
EX ethical design certification
Dans un précédent billet, je décrivais les objectifs, la base scientifique et les moyens du persuasive design comme discipline. En une phrase, le persuasive design pousse l’utilisateur dans son interaction à un comportement souhaité et s’appuie pour cela sur des besoins psychologiques de base, formalisés dans la théorie d’autodétermination. Les dangers d’une telle science appliquée sont ceux d’une manipulation (le libre-arbitre de l’usager est mis à mal), massive (les interfaces homme-machine sont mondialement déployées) et intrusive (le persuasive design est mis en place dans des interfaces de communication et de santé et atteint donc l’intimité et la sphère privée). Cet état de fait établi, nous avons relevé que les motivations derrière l’application du persuasive design consistent à maintenir l’attention de l’usager, capter les données afférentes et générer du profit (pragmatique businessman).
L’équipe de ethix.ch, laboratoire pour l’innovation éthique situé à Zürich, a publié une annonce rédigée par Scarlett Eisenhauer sur le développement d’un label de design éthique. Comment s’y prennent-elles/ils? Quel forme revêt ce label?
Perfide persuasive design
Dans la salle de classe d’une haute école, la doctorante présente son travail sur le persuasive design. La définition tombe dans les premières minutes de la présentation, avec une certitude inébranlable : le persuasive design corrige le comportement des usagers pour obtenir une meilleure santé de ces derniers. Vraiment ? Voyons la chose de plus près.